Un article paru récemment dans la presse locale évoque un « statu quo » annoncé dans de nombreuses communes du Grand Avignon, comme si les élections municipales de 2026 ne pouvaient être que la reconduction du déjà-vu, d’un calme apparent, d’une continuité sans discussion.
À Villeneuve-lez-Avignon, comme ailleurs, cette lecture fataliste est non seulement discutable, elle est aussi injuste. Elle ne rend pas justice à celles et ceux qui, depuis 2020, se sont engagés – souvent depuis les bancs de l’opposition – pour défendre d’autres priorités : plus d’éthique dans la gouvernance, plus d’écoute, plus de rigueur, plus de transparence et bien plus de respect.
Le constat est connu, même s’il est rarement formulé aussi clairement dans le débat public : un pouvoir local installé dans l’habitude, des pratiques souvent discutables, une communication rodée construite sur un satisfecit parfois basé sur des projets… empruntés à nos propres programmes. Et maintenant, une perspective municipale réduite à l’attente : qui va se représenter ? Qui va oser parler ? Qui attend le bon moment ?
Est-ce là le débat que nous devons à nos concitoyens ?
La réflexion nous amène à dire non. Non pas uniquement pour faire mentir la presse, mais pour répondre à celles et ceux qui, aujourd’hui nombreux, attendent une alternance. Annoncer un statu quo sur la seule parole de l’édile, c’est prendre le risque de nourrir encore l’abstention que nous devrions collectivement chercher à combattre.
Ce que les habitantes et habitants attendent, ce n’est ni une reconduction automatique ni une lutte d’egos. C’est un projet de ville : un projet qui conserve le bien fait, qui corrige les dérives, qui soigne les balafres. Nos concitoyens attendent cela de nous.
Depuis 2020, des femmes et des hommes, issus de parcours différents, ont continué à travailler, observer, proposer. Dans l’opposition, certes, mais avec constance et sens des responsabilités. Leur proximité avec le terrain, leur liberté de parole, leur exigence démocratique sont des ressources précieuses. C’est ce capital qu’il faut aujourd’hui remettre au centre du jeu.
Le moment est venu de faire place à une dynamique nouvelle, fondée non pas sur des ambitions individuelles, mais sur une méthode claire : partir des priorités des habitantes et des habitants, construire un projet ouvert, puis seulement choisir collectivement celles ou ceux qui le porteront.
Le projet avant tout : c’est ce qui nous anime, et c’est ce que nous avons commencé à faire au sein du collectif citoyen « Parce que j’aime Villeneuve ». Une consultation, un projet, un débat.
Les élections municipales ne sont pas jouées d’avance.
Il n’y a de statu quo que si nous l’acceptons. Ce n’est pas notre choix et, à entendre les nombreux appels, il semble bien que ce ne soit pas non plus le vôtre.
Bonsoir, Nous sommes habitants du centre historique de Villeneuve, et nous en sommes ravis. J’ai reçu aujourd’hui dans ma boite aux lettres votre courrier « Une lettre pour vous interroger ». Je m’interroge en effet sur beaucoup de points et politiques. Après lecture, j’avoue, avoir que survolé certains articles…, néanmoins je n’ai pas trouvé la réponse et m’interroge sur qui « est » ou êtes vous « le collectif de citoyens » ? Bien à vous en vous remerciant de bien vouloir m’éclairer.
Bonjour, pour répondre à votre question « Parce que j’aime Villeneuve » est un groupe de Villeneuvoises et Villeneuvois répartis sur tous les quartiers de la ville et qui souhaitent qu’une alternance puisse voir le jour en 2026 sur la base d’une équipe citoyenne. Ce souhait est basé sur le fait, qu’à côté de belles réalisations, se constatent malheureusement de nombreuses dérives tant programmatiques (urbanisme, fiscalité, gestion du foncier, gestion associative, …) que pratiques (transparence, éthique, surfacturations, prise d’indemnités, …). Des personnes de ce groupe ont été observatrices de quelques séances du conseil qui les ont convaincus de l’intérêt de voir une alternance pour assainir les pratiques. Elles se sont rapprochées des élus minoritaires pour les questionner sur leurs éventuels souhaits de poursuivre et de mettre en valeur leur expérience d’élus et les connaissances qu’ils ont des dossiers concernant la gestion de la ville. Certains ont répondu positivement sur la base d’une neutralité politique affichée (qui exclut cependant, pour être totalement honnête, l’appartenance personnelle à un parti extrême). Nous sommes donc un ensemble de citoyennes et de citoyens comptant parmi eux quelques élus pour l’instant uniquement issus des groupes minoritaires.