Le constat :En France, une femme meurt tous les trois jours tuée par son conjoint ou ex conjoint. Une femme tous les trois jours, meurt.Ces violences ne sont pas une fatalité.Des pays comme l’Espagne sont pionniers dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Une politique ambitieuse menée depuis 2004 a fait chuté les féminicides de 25 % en une vingtaine d’année
Les actions sur notre commune :
La majorité semble sensible à la protection et mise en sureté des femmes victimes de violences et de précarité, si l’on en croit la nomination sous cette mandature d’une élue droit des femmes et logement social. Mais quel est le bilan de mi-mandat ?
Nous savons qu’au Centre communal d’action sociale de Villeneuve il existe une permanence juridique un mardi par mois tenue en collaboration avec le CIDFF centre d’information sur les droits des femmes et des familles.
Le CCAS travaille avec également en lien des associations du secteur .
En urgence, le CCAS place aussi dans des hôtels partenaires des femmes en détresse.
Les réflexions du groupe « Parce que j’aime Villeneuve »
Si les permanences et le relogement d urgence sont des avancées sur la commune nous voulons proposer des pistes de réflexion pour améliorer encore plus la prise en charge des femmes victimes de violences .
Le CCAS de Villeneuve fait partie de l’union départementale et à ce titre nous suggérons qu’il demande en complément des dispositifs existants l ‘intervention de l’association Via Femina Fama.
Cette association que nous avons rencontrée intervient au téléphone 24h sur 24h et 7 jours sur 7 auprès des femmes victimes de violence, elle répond aux besoins d’urgence, accompagne au commissariat, en milieu médical, chez l’avocat, au palais de justice, elle aide à l’hébergement.
Elle apporte aussi un soutien à long terme et intervient dans le processus de reconstruction. Elle nous paraît être d’une grande efficacité et un relais indispensable de notre territoire gardois.
Il y a deux ans, suite à une douloureuse affaire de relogement d’une de nos administrée nous posions la question de l’action politique menée par la majorité sur ces questions.
Quelles sont les avancées ? Quel est le plan politique local de lutte contre les violences faites aux femmes ?
Nous avions proposé qu’en tant que conseillère départementale Mme le maire mène des accords collectifs départementaux et intercommunaux qui aboutiraient pour notre canton à une convention d’attribution de logements pour des femmes victimes de violences. Des accords de ce type ont ils été initiés ?
Nous avions également proposé la création de conventions avec les bailleurs de logements sociaux pour réserver sur le canton un nombre suffisant de logements à destination des personnes victimes de violences conjugales, ce type de conventions ont elles été signées ?
Nous évoquions encore le dispositif SIAO violence.
Nous demandions en effet de rendre effectif un SIAO Violence (Système intégré d’accueil et d’orientation) sur notre canton. Le SIAO travaille avec la préfecture ou la direction départementale de la cohésion sociale pour le recensement des publics prioritaires pour un relogement grâce au fichier SYPLO (Système priorité logement) SYPLO est un fichier informatique qui permet à la préfecture ou à la direction départementale de la cohésion sociale de gérer le contingent de logements sociaux de l’État. Le SIAO y inscrit les publics prioritaires au relogement qui sont accueillis et/ou hébergés par des structures d’accueil et d’hébergement sur un département. Il peut être également utilisé par d’autres réservataires ou bailleurs ayant des objectifs de relogement de publics prioritaires (Action Logement…).
Où en est -on sur notre canton quant à des logements relevant d’un SIAO violences ou d’un système de bail glissant permettant de louer des logements à loyer modéré à des associations pour que celles-ci les sous-louent à des femmes victimes de violences et dans la précarité ?
Au niveau du dispositif d’alerte, des numéros utiles comme le 3919 sont ils affichés sur le site de la mairie , dans les locaux , dans les transports, dans les réseaux de communication comme par ex le Villeneuve mag? Des affiches, dépliants, fiches pratiques en lien avec les professionnels sont elles pensées ?
Sur le terrain, des structures de prise en charge globale se développeront -elles comme par exemple la Maison Mazarine à Avignon , la maison des femmes à Saint-Denis où Citad’elles à Nantes ? En un seul lieu, les victimes peuvent porter plainte, trouver un avocat, une assistante sociale, un médecin ou un psychologue. Une dizaine de centres similaires sont en train de voir le jour en France. Pourquoi pas côté Gard à Villeneuve ou sur le canton ?
Enfin, la police municipale reçoit- elle des formations sur la détection et la prise en charge des plaintes de femmes victimes de violences conjugales?
Et si demain nous mettions en place des solutions pérennes et collectives ?
Si nous saluons les initiatives de la mairie pour lutter contre les violences faites aux femmes nous savons aussi que ces initiatives sont loin d ‘être suffisantes. Une place d ‘hôtel trouvée en urgence c ‘est efficace sur le moment mais une prise en charge pensée et globale sur le long terme avec des centres ouverts jours et nuits c ‘est mieux.
Villeneuve est aussi confrontée à ce fléau des violences faites aux femmes, fléau que nous devons combattre et compenser collectivement.
En France, une femme meurt tous les trois jours tuée par son conjoint ou ex conjoint.
La seule chose à briser enfin c ‘est le silence.
