UN DISCOURS QUI HEURTE LA MEMOIRE ET L’HISTOIRE NATIONALE
Saviez-vous que Pierre Seghers, Louis Aragon, Elsa Triolet ont vécu à Villeneuve pendant la guerre, le premier ayant accueilli les seconds. La Résistance et ses Poètes, Le Médecin de Villeneuve, Les Amants d’Avignon, autant d’exemples d’œuvres respectives laissées à la postérité et dans lesquelles toutes et tous pourront se replonger pour ressentir le sentiment des Justes et de tous les Héros qui ont aidé la France à sortir de l’infernale tourmente. Car si tous trois étaient écrivains ou poètes, ils étaient également résistants affairés, au péril de leurs vies, à combattre les nazies et leur idéologie de mort. Ils avaient, comme nombre de mouvements résistants, cette particularité d’être communistes attachés aux valeurs d’égalité et de liberté. Si cela n’avait pas été le cas, auraient-ils sauvé celles et ceux qu’ils ont sauvés ? Auraient-ils écrits ce qu’ils ont écrits ? Auraient-ils été acteurs du CNR voulu par le Général de Gaulle et créé par Jean Moulin membre du Front Populaire ? Aussi, doivent-ils souffrir avec les autres résistants de ce que les sots, ignorants ou autres opportuns leur reprochent en les assimilant à ceux qui ont guidé les dictatures soviétiques ?
Pourquoi faire de tels amalgames le jour de la commémoration des 80 ans de la libération au pied d’un monument au mort. Est-il nécessaire de blesser la mémoire sous le drapeau de France ?
Ce n’était pas le lieu, ce n’était pas le jour parce que ce n’est pas notre histoire. Jamais nous n’aurions fait cela.