Pour faire suite à l’article relatif à la préservation de la mémoire, le collectif « Parce que j’aime Villeneuve » a demandé aux élus de proposer une solution honorable à l’erreur qu’a faite la majorité en retirant le nom Vigan-Braquet d’un carrefour du bas de la ville, pour le remplacer par celui d’une famille commerçante de Villeneuve.
Une solution intéressante et digne serait de donner le nom de ce résistant, ayant contribué à la libération de la région, à l’aire intergénérationnelle en cours de construction — c’est-à-dire à ce lieu où sont susceptibles de se croiser toutes les générations de la ville.
Le courrier a été rédigé et transmis le 17 avril. En voici la teneur :
« Madame la Maire,
Par la présente, nous souhaitons vous soumettre la proposition de nommer la future aire
intergénérationnelle qui sera aménagée sur notre commune du nom de Georges Vigan-Braquet, en hommage à cette figure locale de la Résistance française.
Engagé dès 1942 dans la lutte contre l’Occupation, Georges Vigan-Braquet fonda le
Corps-franc des Ardennes, dont les actions héroïques ont marqué l’histoire de la libération de notre pays. Rattaché à la 2e division blindée du général de Lattre de Tassigny, son commando participa à de nombreuses opérations jusqu’à la capitulation allemande en mai 1945. Son parcours, fait de courage, d’engagement et de fraternité, fait écho aux valeurs que nous souhaitons transmettre aux générations présentes et futures.
Nommer cet espace de rencontre et de partage en son honneur permettrait de préserver
la mémoire d’un homme d’exception, tout en inscrivant son nom dans un lieu vivant et
tourné vers l’avenir. Ce geste contribuerait également à renforcer le lien entre les
générations autour d’un patrimoine commun et porteur de sens .
Nous vous remercions par avance pour l’attention portée à cette démarche et vous prions
d’agréer,Madame le Maire, l’expression de nos salutations distinguées. »
La réponse a été rapide et négative et postée le même jour:
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Au-delà du refus, on apprend dans cette réponse que le nom du résistant sera accolé au petit morceau de gazon qu’ils appellent « esplanade », jouxtant la salle Frédéric Mistral — et non pas la salle Fernand Martin, comme cela est écrit. Un lieu à l’ombre d’un seul arbre.
La stèle mentionnée dans la réponse n’a rien à voir avec un nom ni une histoire, puisqu’elle célèbre très simplement la liberté, associée à un arbre planté à l’occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution française, en 1989… Si la maire ne sait pas ce qui est écrit sur la stèle existante, il y a bien peu de chances que les visiteurs viennent lire ce qui sera positionné en ce lieu éloigné des regards.
Nous corrigerons cette erreur, bien mal rattrapée, en sortant le nom de ce résistant de l’ombre pour l’apposer à celui de la sportive qu’ils choisiront. Quoi de plus beau que d’associer, sur une aire intergénérationnelle à vocation sportive et récréative, le nom d’une championne au nom de ce qui a pu la rendre libre… Nous le ferons.